Auvergne-Rhône-Alpes

La gestion du risque infectieux dans les transitions Ville-Hôpital

 

• Ce thème a été ciblé comme prioritaire dans le Projet Régional de Santé de l’ARS Auvergne, arrêté le 06 avril 2012. Son Directeur général, monsieur Dumuis a souhaitéun programme spécifique pour l’offre libérale de premier recours, afin de mettre en œuvre avec les professionnels de santé des actions d’amélioration de l’organisation de l’offre de soins, ainsi que des actions d’amélioration de la qualité et la sécurité des actes médicaux lors du parcours de soins du patient.

 

Trois grands axes pour ce programme :

-        La démographie des professionnels de santé et la réduction des inégalités territoriales

-        L’organisation de l’offre de premier recours et la coordination entre professionnels de santé

-        La qualité et la sécurité des soins

 

• Comment avons-nous procédé ?

 

Constitution d’un groupe projet pluri disciplinaire et pluri professionnel réunissant l’ARLIN (antenne régionale de lutte contre les infections nosocomiales) qui pilote le projet, les 10 Unions régionales des professionnels de santé (URPS), l’ARS, la CIRE (cellule de l’InVS en région).

 

Objectif général : prévenir les infections associées aux soins et la diffusion des bactéries multi résistantes (BMR). L’objectif inclus la préservation de l’efficacité des antibiotiques.

 

Objectifs opérationnels :

-        Recueillir les besoins des différentes URPS

-        Etre un lieu d’échange et de relai de l’information

-        Mettre en place des actions

 

• Quels sont les constats et attentes des URPS ?

 

Non spécifiques à la gestion du risque infectieux :

-        Information des professionnels de santé : les comptes rendu d’hospitalisation sont différés. Les pharmaciens et infirmiers ne sont pas destinataires de l’information.

-        Organisation des sorties de weekend avec parfois des ruptures du parcours de soins

 

Spécifiques à la gestion du risque infectieux :

-        L’ignorance de l’existence d’une BMR fait que les mesures préventives de protection ne sont pas prises

-        L’infirmier n’a pas la possibilité d’organiser sa tournée en fonction de l’existence du risque infectieux

-        Le pharmacien doit parfois délivrer des antibiotiques inhabituels ou à des doses inhabituelles

-        Les PS libéraux ont des attentes fortes de formation et d’outils pratiques

-        Tous les PS libéraux s’accordent à dire que le meilleur relai de l’information à ce jour est le malade, quand il dispose de l’information

 

• Quelles actions ?

 

Immédiates :

q Diffusion des informations ou outils existants via les URPS :

• URPS Médecins et Pharmaciens: sites nosobase (Site national d'information et de documentation pour la gestion du risque infectieux, réalisé par les CCLIN) et antibioclic (outil d’aide à la décision thérapeutique en antibiothérapie destiné aux médecins de 1er recours, réalisé par le département de médecine générale de l’université de Paris Diderot)
• URPS Pharmaciens : films de sensibilisation du bon usage des antibiotiques mis à disposition par la Direction générale de la santé, pour projeter sur les écrans dans les officines
• Diffusion d’une information épidémiologique Auvergne aux URPS par la CIRE

q Enquête réalisée par l’ARLIN auprès des infirmiers libéraux sur leurs attentes en formation

q Journée spéciale pour les infirmiers avec une cession sur la continuité des soins ville-hôpital le 13 juin lors des journées nationales d’infectiologie des 12, 13 et 14 juin 2013 à Clermont Ferrand

 

Programmées :

Groupe de travail autour des 3 thèmes retenus : information du patient, fiche de liaison « Etablissement de santé-Ville » (objectif : optimiser la traçabilité et la continuité de l’information) et formations pour les professionnels libéraux (Précautions Standard, bactéries multirésistantes aux antibiotiques, dispositifs invasifs et pansements)

 

Non retenues dans l’immédiat à décliner ultérieurement : relai des campagnes nationales, stérilisation en ambulatoire, DASRI, vaccination, structuration des échanges d’information avec les PS libéraux en cas d’épidémie ou de maladie infectieuse grave (méningite).

 

-        Quelle expérience tirer de ce groupe projet ?

 

La composition du groupe était en soi un enjeu : professionnels venant du monde hospitalier, libéral et administratif ; parmi les libéraux, médecins, pharmaciens, infirmiers

 

Le groupe a travaillé dès la première réunion en synergie constructive, avec des modalités de fonctionnement implicites :

-        Le travail s’effectue au plus proche des attentes des PS et des besoins de sécurité du patient lors de son parcours de soins

-        Les actions s’appuient sur des outils existants ou sur l’expérience des professionnels hospitaliers

-        Le relai de l’information aux professionnels libéraux se réalise via les URPS

-        L’ARS a un rôle de lien et de catalyseur, avec l’immense chance de pouvoir s’appuyer sur l’équipe de l’ARLIN Auvergne et de trouver des professionnels libéraux très motivés au profit de la sécurité des patients.

 

Un groupe projet pluri disciplinaire et pluri professionnel réunissant l’ARLIN (Antenne régionale de lutte contre les infections nosocomiales) qui pilote le projet, les 10 Unions régionales des professionnels de santé (URPS), l’ARS (Agence régionale de santé), la CIRE (cellule de l’InVS en région) se réunit régulièrement.

 

Son objectif est de prévenir les infections associées aux soins et la diffusion des bactéries multi résistantes (BMR) en ambulatoire ainsi que de contribuer à la préservation de l’efficacité des antibiotiques.

 

Il a vu pour vous les sites et outils suivants :

 

• o   nosobase : c’est le site national d'information et de documentation pour la gestion du risque infectieux, réalisé par les CCLIN (Centre de coordination de lutte contre les infections associées aux soins). Vous trouverez toutes les informations que vous souhaitez sur l’actualité, la réglementation, les recommandations, la bibliographie dans ce domaine, et plus encore. http://nosobase.chu-lyon.fr/
• o   antibioclic : c’est un outil d’aide à la décision thérapeutique en antibiothérapie destiné aux médecins de 1er recours, réalisé par le département de médecine générale de l’université de Paris Diderot. En trois clics (pathologie et facteurs de risque), vous arrivez à l’antibiotique recommandé, à des conseils adaptées à la situation ainsi qu’aux référentiels scientifiques qui ont présidé au choix de l’antibiotique. http://antibioclic.com/
• o   Ministère de la santé : vous trouverez un dossier complet sur la préservation de l’efficacité des antibiotiques pour les générations futures ainsi que des outils pour vos patients (films à l’attention des patients, des enfants et du grand public qui décrivent de façon simple le risque d’antibiorésistance). http://www.sante.gouv.fr/journee-de-sensibilisation-au-bon-usage-des-antibiotiques.html
• o   Haut conseil de la santé publique : vous trouverez un guide sur la conduite à tenir lors de la survenue de maladies infectieuses dans une collectivité avec plus de 70 fiches pratiques sur les pathologies les plus fréquentes.  http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=306
• o  Association française dentaire : vous trouverez un guide technique d'évaluation pour la prévention des infections associées aux soins. Il répond à 75 questions en apportant des explications, des moyens pratiques, des astuces et sites intéressants. Il couvre l'art dentaire et aussi le personnel, la gestion des locaux, des DASRI, la stérélisation, les vigilances, les accidents d'exposition au sang : http://www.adf.asso.fr/images/pdf/Publications/ADF_DOS_GUIDE-EVALUATION_2013.pdf

 

Sources : Dr Marie-Françoise ANDRE ARS AUVERGNE